Conférences en février & mars

L’hiver en conférence

Pour les mois de février & mars, nous vous proposons de prolonger la découverte de ce riche programme culturel organisé en partenariat avec différents acteurs du territoire : l’Université dans la Ville de Compiègne (UDV) et la Communauté de Communes du Pays de Valois (CCPV). Retrouvez ci-dessous le détail de chacune des quatre conférences :

Les grandes figures du Valois : saint Rieul et Aliénor de Vermandois

Nos recherches nous mènent à côtoyer des personnages historiques aux destinées uniques. Ils sont célèbres ou oubliés, bien documentés ou laissant au contraire place à une part d’interprétation… voire de surinterprétation ! Rieul, chrétien de la fin de la période romaine, fonde le diocèse de Senlis dont dépendaient la moitié des villages du Valois jusqu’à la Révolution française. En plus de jeter les bases d’une structure qui encadre la société pour près de quinze siècles, il est resté célèbre pour quelques miracles… dont celui des grenouilles ! Aliénor, fille du terrible Raoul de Valois, belle-sœur du terrible comte Philippe d’Alsace et cousine germaine du roi anglais Richard Cœur de Lion, pourrait passer pour un personnage de second plan mais elle nous invite à réévaluer la place des femmes dans la société politique du Moyen Âge et à redécouvrir la plus importante page de l’histoire du Valois.

  • Dimanche 26 février 2023 à 16h30
  • Tarif : 10 €/personne
  • Rendez-vous à la salle communale de Trumilly, place de l’église : s’y rendre
  • Achat uniquement auprès de l’Office de tourisme de Crépy ou du Service culturel de la CCPV : billetterie en ligne
  • Renseignements au 03.44.88.05.15

Histoire et archéologie du Lys, des origines à la création du lotissement

Aquilon a étudié en 2020-2021 un espace archéologiquement cohérent mais historiquement complexe : le Lys, entre Gouvieux et Lamorlaye. Connu aujourd’hui pour son lotissement et sa forêt, qui sont en fait les deux aménagements les plus récents, ce qui était autrefois une plaine marécageuse se caractérise d’abord par une occupation préhistorique et protohistoire relativement dense. Au début du Moyen Âge, un nouveau pôle d’habitat, tout récemment redécouvert en fouille, va donner naissance à la paroisse et aux seigneuries du Lys. Le territoire est divisé dès le Moyen Âge entre pouvoirs monastiques (Royaumont) et laïcs (lignage de France et sires de Beaumont), sous l’influence des « nouveaux voisins » dont les sires de Chantilly et malmené par les conflits. Tout ceci amène à un développement atypique que nous tenterons de présenter.

  • Samedi 4 mars 2023 à 15h30
  • Tarifs en présentiel : 5 €/personne (adhérent ALMA) ; 7 €/personne (non adhérent)
  • Tarifs en distanciel (par Teams) : 7 €/personne (adhérent ALMA) ; 9 €/personne (non adhérent)
  • Rendez-vous au foyer culturel de Lamorlaye (rue de la Tenure, derrière la mairie de Lamorlaye) : s’y rendre
  • Informations auprès de l’ALMA : 06.22.05.42.36 ou lamorlayealma@gmail.com
  • Réservation obligatoire pour le distanciel

La maison templière de Neuilly-sous-Clermont, entre architecture laïque et monastique

Une chapelle et un cellier gothiques, une cuisine, un escalier et une façade de la période Renaissance, des bâtiments de ferme d’Ancien Régime, un enclos anhistorique et beaucoup d’autres éléments encore. La maison de Neuilly, d’abord templière puis hospitalière, est un formidable exemple de la structuration et du développement d’un siège de seigneurie de moines-soldats. Une étude détaillée des terriers nous a aussi permis d’approcher la sociologie de ceux qui travaillent pour eux jusqu’à la Révolution française.

La « folie » de Mont-l’Évêque : du château épiscopal à la résidence américaine

La relecture des archives du site et la collaboration entre l’équipe d’Aquilon et les propriétaires du site ont permis de redessiner l’histoire d’un site emblématique du pays de Senlis. Propriété du chancelier Guérin ou de la baronne de Pontalba, voisin de l’abbaye de la Victoire ou de la forêt d’Ermenonville, profitant d’une situation curieuse entre rivière et village, ce château n’en finit pas d’étonner. Mais la bâtisse est également très fragile, ce qui s’explique surtout par les choix architecturaux néogothiques du XIXe siècle…

Le prieuré de Bray-sur-Aunette, centre d’exploitation ou sainte chapelle ?

Bel exemple de construction monastique de grande qualité mais à l’échelle des moyens octroyés à un petit établissement rural, le prieuré de Bray offre surtout un magnifique exemple d’église homogène de style gothique rayonnant. Moins étonnant aux yeux du grand public et pourtant tout aussi intéressant du point de vue de l’historien ou de l’archéologue, la ferme, modifiée à plusieurs reprises depuis le XIXe siècle, fait comprendre que ce monastère était d’abord le siège d’un domaine agricole dédié à nourrir l’abbaye-mère : Saint-Victor de Paris.